Solhäl-Milan Calderon TIME IS RUNNING OUT ♦ I tried to give you up but I'm addicted.
♦ MESSAGES : 81 ♦ DATE D'INSCRIPTION : 05/05/2010
♣ LAKESIDE SCHOOL. ♦RELATIONS: ♦ JUKEBOX: ♦ TON CORRESPONDANT: Tricky-Oona Buckley
| Sujet: DOBREV ♣ Give me a reason to love you Mar 25 Mai - 18:38 | |
| © TUMBLR ♦ RESERVEE POUR LAURA ♥ PEACHES-LEX SANTIAGO.dix-huit ans née à seattle célibataire terminale au lycée Lakeside School Nina Dobrev GROUPE SOME USEFUL THINGSIci vous pourrez mettre les choses importantes du personnage, son passé, sa famille, son niveau en anglais par exemple. Si vous préférez laisser un minimum libre à celui qui le prendra, alors sautez cette partie.
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I WOULD REMEMBER IF FOR EVER extrait fiche de présentation
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FIRST SCENE « Solhäl c’est Peaches ! » s’époumona presque la petite brune derrière la porte d’entrée de chez Solhäl. Celui-ci se trouvait dans sa chambre, un vers de whisky dans la main et sa manette de jeu dans l’autre, une cigarette fumante du cendrier en face. Les volets étaient quasiment tous fermés et l’odeur régnant dans cette maison était répugnante, à en faire fuir plus d’un. Peaches s’entêtait à frapper à la porte, en attendant que son meilleur ami trouve enfin la force de se lever et de lui ouvrir la porte. Avachi sur le divan, devant son jeu vidéo, Solhäl se résigna enfin à ouvrir la bouche. En l’occurrence, faire croire qu’il n’y avait personne dans la maison ne marchait pour Peaches puisqu’elle s’évertuait à frapper sur cette maudite porte depuis une bonne dizaine de minutes. « Bon et bien c’est cool, tu peux partir maintenant, je n’ai pas envi de te voir, et encore moins de te parler donc on se voit plus tard. Ou jamais se serait pas mal. » Avait-il dit de la manière la plus vexante possible. Cependant, Peaches connaissait bien son meilleur ami et savait tout autant qu’il n’était pas toujours agréable –même plutôt rarement en y réfléchissant bien. De plus, les récents évènements pouvaient lui pardonner toutes paroles blessantes qu’il aurait pu prononcer. « Bon Solhäl tu bouges ton cul et tu te dépêches merde! » cria Peaches perdant presque patience. Elle savait qu’il fallait le pousser un peu pour qu’il fasse quelque chose ces derniers temps. Elle le comprenait certes mais elle cherchait simplement à l’aider à surmonter le fait que son petit frère soit toujours dans le como. Il avait toujours été là pour elle, alors c’était à son tour d’être présente. Quitte à être chiante et collante. Cela étant dit, la colère de Peaches fit lever Solhäl. Il soupira, posa sa cigarette et son verre sur la table basse, balança sa manette de jeu sur le canapé et entreprit enfin d’aller ouvrir la porte à son ami. Comme toujours depuis quelque jours, il n’avait pas prit la peine de s’habiller, n’ayant pour seul vêtements un vieux jean qu’il se trimbalait depuis déjà une semaine. Il ouvrit enfin la porte. N’adressa aucun mot à sa meilleure amie et retourna directement vers le salon. « Solhäl, je sais que c’est difficile mais tu devrais sortir un peu. Il fait tout noir ici en plus ça sens mauvais. » Dit Peaches tout en ouvrant les rideaux et les fenêtres de la maison de Solhäl –qui n’était plus qu’à lui puisque sa mère avait plié bagage le lendemain du jour où Gianni, son petit frère tomba dans le coma. Solhäl s’assit sur le divan. Toutes paroles venant de n’importe qui ne l’avait jusqu’à maintenant jamais touché, il n’avait fait que d’hocher la tête ou bien de les ignorer mais les paroles de Peaches l’énervèrent au plus haut point. Allez savoir que cela voulait dire qu’il reprenait un peu le dessus. Ou pas du tout. Il lui jeta un regard noir, à faire froid dans le dos. « Non tu sais rien du tout, ne fait pas semblant de comprendre, tu ne sais absolument pas ce que ça peut faire. Donc au lieu de faire ta BA de la journée tu ferais bien de t’occuper de tes affaires, ça te changerait un peu, au lieu de me faire chier ! » Finit-il par lancer à cette dernière avant de reprendre sa partie. C’était bien beau de lui parler comme à un chien sans penser qu’il n’y aurait pas de répercutions. Elle savait très bien ce qu’il pouvait endurer mais ces quelques paroles furent de trop. Il avait le droit d’être triste, de passer ses journées dans le noirs, de ne plus se laver, de journée à la console, fumer comme un pompier et boire comme un trou mais il n’avait pas le droit de lui parler comme ça. Elle s’avérait être la seule à se préoccuper de lui. La seule qu’il ne l’ait pas laissé tombé, la seule qui ne la laisserait surement jamais tomber. Mais cette fois, c’était aller trop loin. « Bon tu sais quoi Solhäl, si je suis si conne que ça et que je ne peux pas comprendre que tu sois triste et bien je me casse mais sache que je suis la seule personne qui est là pour toi, oui parce que à force d’être antipathique et insultant et bien on a plus personne. Donc je te fais chier certes et bien tant pis je reviendrais quand tu te seras excusé parce que sincèrement tu me fais chier ! Et puis défonce-toi bien la gueule, c’est sur ça va ramener ton frère ça ! » C’était-elle mise à crier assez fort pour que tout le quartier puisse entendre. S’il croyait qu’il était le seul à avoir du répondant, il se trompait. Ce n’était pas en le couvant qu’il allait remonter la pente. Elle avait été bien gentille jusqu’à maintenant. Cette période était révolue. Il voulait jouer au con, il allait perdre. Solhäl, à la fois surpris et déconcerté des paroles de sa meilleure amie soupira, faisant mise de ne rien entendre. En effet, elle avait réussit à le faire taire, ce qui était chose rare. Il marmonna cependant quelques insultes avant de boire une nouvelle fois. Celle-ci s’apprêtait à partir quand Solhäl répliqua enfin. « Qu’est-ce que ça peut te foutre que je me défonce. Tu n’es pas ma mère tu n’as pas à t’occuper de moi, je ne suis pas un gosse, on n’a pas de compte à se rendre ! » Peaches s’arrêta net. Elle leva les yeux au ciel avant de faire le chemin inverse et de revenir sur ces pas pour retourner vers le salon. « T’es un crétin ou tu le fais exprès ? Tu es mon meilleur ami depuis qu’on a cinq ans et tu crois vraiment que je me fiche de ta douleur ?! Je t’aime Solhäl, tu es la seule personne qui compte pour moi alors oui je fais attention à toi simplement parce que t’aurais fait pareil dans le cas inverse alors ne me reproche pas de le faire ! » Peaches n’avait pas l’habitude de dire ce genre de chose. Ils étaient meilleurs amis certes mais ils ne se disaient jamais de simple mots comme des je t’aime ou bien je tiens à toi. Non. Et pourtant ils n’en pensaient pas moins. Solhäl regardait la jeune fille. Celle-ci finit par s’asseoir aux côtés de son meilleur ami. « Je suis désolé … » Fit Solhäl en prenant sa meilleure amie dans ces bras.
SECOND SCENE « J’étais sûr de te trouver ici. » Dit Peaches d’une voix douce en ouvrant la porte blanche de la chambre 406 de l’hôpital ouest de Seattle et en passant le visage entre la porte et le mur. Elle s’adressait à son meilleur ami qui lui, était assis sur un fauteuil pour les malades à côté d’un lit blanc. Sur ce lit, Gianni, le petit frère de Solhäl, inconscient. Solhäl tenait la main de son petit frère et s’évertuait à lui parler et le regarder, espérant à chaque minute qui passait que son frère ouvre les yeux. Qu’il se réveille enfin et qu’ils rentreraient tous les deux chez eux. Bien entendu cela restait à l’état de rêve et Solhäl ne faisait qu’attendre ce jour en venant chaque après-midi voir son frère. Il restait des heures et parfois toute la nuit mais rien ne se passait. Son frère restait toujours dans un état statique et la seule chose qui animait un peu la pièce était le bruit de toute ses machines qui aidait Gianni à rester en vie. En entendant la voix de Peaches, Solhäl leva les yeux vers cette dernière. Il avait les yeux quelques peu gonflés par la fatigue mais aussi par les quelques larmes qu’il versait à chaque fois qu’il repensait au jour où son frère était tombé dans le coma. Il avait beau jouer les dures et les insensibles devant tout le monde, il n’en menait pas large au sujet de son frère et des conditions de son accident. Solhäl fit un léger sourire à son ami, en guise de bonjour. « Ca va ? » demanda-t-elle en s’approchant de Solhäl et en posant sa main sur l’épaule de ce dernier. Solhäl se contenta de sourire. C’était une question plutôt idiote vu les circonstances mais il n’en tenait pas compte. C’était de la pure politesse de la part de Peaches mais cette question devenait presque énervante. Bien sûr que ça n’allait pas. Son frère se retrouvait dans le coma et Solhäl s’en tenait responsable. Et maintenant, il ne pouvait plus rien faire. Il ne devait qu’attendre. Attendre que son frère se réveille. Et ça n’allait pas forcement être pour maintenant. « Ca va … » répondit alors hypocritement Solhäl avant de se lever du fauteuil où il se trouvait depuis au moins trois bonnes heures. S’il restait une minute de plus assis sur cet inconfortable siège, il finirait surement à ne plus pouvoir se lever. Il s’avança vers Peaches et l’embrassa sur sa joue droite pour la remercier. Elle était toujours présente pour lui et même s’il lui arrivait parfois de faire quelques maladresses, c’était la seule qui pouvait le comprendre. Il s’avança alors vers la fenêtre, regardant le paysage sombre de Seattle pendant que Peaches prenait sa place et parlait à Gianni. Personne ne savait réellement s’il pouvait entendre une quelconque parole de Solhäl ou de Peaches mais tout deux l’espérait. Certaines personnes s’étant retrouvé dans le coma, en se réveillant avaient affirmé qu’ils entendaient les paroles de leur proches. Solhäl espérait simplement que son frère puisse l’entendre. Qu’il avait entendu ces excuses et qu’il lui pardonnait. Peaches se tourna vers son ami qui s’évertuait à regarder l’extérieur. Elle voyait que plus le temps passait et plus il perdait l’espoir que son frère se réveille. Que plus le temps passait et plus il s’en voulait. Et cela Peaches le ressentait très bien. Elle se leva alors pour rejoindre Solhäl tout en passant ces bras sur les épaules de son ami. « Il ne faut pas t’en vouloir comme ça, tu n’es pas responsable de ce qui est arrivé à ton frère Solhäl. » avait-elle d’une voix qui se voulait réconfortante. Elle avait toujours cette capacité à trouver les bons mots pour faire revenir Solhäl dans le droit chemin – au combien il s’égarait de temps en temps- cependant là c’était différent. La culpabilité était forte puisqu’elle concernait son petit frère. Son frère avec qui il était pourtant si proche. Solhäl se tourna alors vers Peaches après avoir lâché un long soupire qui paraissait interminable. « Si je suis responsable Peaches. Si j’avais accepté d’emmener mon frère à son entrainement débile on en serait pas là. Il m’a demandé et je l’ai envoyé chier. J’aurais du l’emmener. C'est de ma faute si il en est là… » Dit Solhäl tout en regardant son frère sur ce lit d’hôpital, inconscient. Peaches regardait son ami avec un regard qui se voulait rassurant pour lui faire comprendre que ce n’était pas sa faute. Certes si Solhäl avait emmené son frère, tout ceci ne se serait peut-être pas passé, ou peut-être que si au final, mais il ne l’avait pas fait et il n’avait pas mesuré les risques que prendrait son frère. Il venait d’avoir seize ans et son permit. Il n’était que novice en la matière et n’était absolument pas habitué aux chauffards en plein centre ville. Une voiture avait percuté la sienne et à présent il se trouvait là, dans le coma, sur ce lit d’hôpital. Peaches ferma les yeux quelques secondes, histoire de trouver les bonnes paroles mais rien ne venait, du moins aucune parole assez réconfortante pour Solhäl. Elle lui prit la main afin de le rassuré mais un bruit vint interrompre le discours improvisé qu’elle s’apprêtait à entreprendre. Une femme en blouse blanche frappa à la porte et entra dans la chambre de Gianni. Solhäl la reconnu. C’était à elle qu’il payait les soins médicaux pour son frère chaque mois. Celle-ci avait une expression de visage qui ne signalait rien de bon. Elle s’avança vers Solhäl, des papiers à la main. « Je peux vous parlez quelques minutes ? » demanda-t-elle aimablement, jetant un regard vers Peaches. Le genre de regard qui voulait tout dire : du genre allez voir ailleurs je n’ai pas envi que vous écoutiez ce que j’ai à dire. Prise par ce regard, Peaches acquiesça de la tête avant de s’adresser à Solhäl. « Je t’attends dehors. » Puis celle-ci s’éclipsa laissant la demoiselle en compagnie de Solhäl. Celle-ci lui tendit un papier. Un chèque. « Je suis désolé Monsieur Calderon mais le chèque que vous m’avez donné au début du moins est sans provision, il ne peut être encaissé. Il va falloir trouver un autre moyen de payer les soins médicaux de votre frère. » Il ne manquait plus que ça.
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FIRST SCENE Solhäl se trouvait sur le perron de sa porte d’entrée, complètement stone. Il ne métrisait plus grand-chose et se contentait de continuer de consommer. Après tout, il lui en restait alors pourquoi s’en priver. Cela étant dit, ça n’était pas vraiment très prudent de continuer à ingurgité ce genre de substance devant sa porte d’entrée, à la vue de tous ces voisins stupides et qui seraient très bien capables d’aller le dénoncer aux flics. Cependant il n’était pas vraiment en état de réfléchir à cela. En plus de cela, il avait fallu qu’il perde ses clés. Quel bon plan de perdre ses clés lorsque vous vivez seul. Heureusement, il avait donné les clés de son petit frère à sa meilleure amie, Peaches. Simple précaution. Et surtout parce qu’elle passait plus de temps chez lui que dans sa propre maison avec sa famille. Solhäl, bien qu’avec beaucoup de mal, parvint à envoyer un message à sa meilleure amie. Le genre de message qui ferait venir n’importe qui. « Viens vite chez moi, il faut qu’on parle. C’est important. » Et de suite, on devient paranoïaque et s’imagine n’importe quoi. C’était le cas de Peaches, puisqu’à peine avait-elle reçu le texto qu’elle prenait déjà la route vers chez Solhäl. Lorsqu’elle avait vu son meilleur ami, complètement déchiré devant sa porte d’entrée, elle soupira. Il était tout simplement incontrôlable en ce moment et personne n’arrivait à le raisonner. Pas même elle. Elle secoua la tête de désespoir et sorti les clés de la maison de Solhäl qu’elle gardait toujours dans son sac. « Solhäl il va vraiment falloir que tu arrêtes de faire n’importe quoi. Tu as vu dans quel état tu es ? » Avait-elle dit en regardant son ami dans cet état si pitoyable que le laisser ici tout seul lui traversa pendant quelques secondes l’esprit. Histoire qu’il apprenne de ses erreurs un peu. Cependant, quelque chose la poussait toujours vers lui. Ils avaient beau se disputer, il avait beau être insupportable, ils finissaient toujours par se retrouver. Elle finissait toujours pas l’aider. Allez savoir pourquoi. Elle poussa alors un peu son ami pour avoir accès à la porte qu’elle ouvrit grâce à sa clé. De son côté, Solhäl n’avait quasiment pas bougé, ou peut-être de quelques centimètre pour laisser Peaches ouvrir la porte. Il leva la tête vers son amie qui lui paraissait tout d’un coup parfaitement grande. « Tu es venu rapidement dis donc. » dit-il d’un air à la fois taquin et complètement à côté de la plaque. Il tentait tant bien que mal de garder toute sa tête, ce qui n’était pas vraiment chose simple. De plus, lorsqu’il ingurgitait de genre de substance, les vérités avaient tendance à ressortir. Peaches se tourna vers lui alors qu’elle venait d’ouvrir la porte. Elle haussa un sourcil comme si sa venue aussi rapide ne signifiait rien du tout. Elle pouvait toujours dire qu’elle était dans le coin mais ce n’était absolument pas vrai. En fait, elle devait fêter ces un mois de relation avec son copain mais elle avait fini par le planter au restaurant pour rejoindre Solhäl. Cependant ça, Solhäl n’avait pas à le savoir et puis après tout les amis avant les amours. Elle ne s’était jamais vraiment déclarée comme respectant cette phrase stupide mais elle aimait bien se la répéter lorsqu’il s’agissait de Solhäl. Histoire de se réconforter dans ces sentiments. « Tu m’as dis que c’était important alors je suis venu. Si j’avais su que c’était simplement pour te ramasser à la petite cuillère devant ta porte d’entrée, je t’aurais laissé croupir ici Solhäl. Heureusement que je n’étais pas très loin. » Avait-elle finir par dire, se convainquant elle-même de ses paroles. Elle s’avança vers Solhäl qui se mit à rire aux paroles de la jeune femme. Et la drogue avait beau tout accentué, ce qu’elle avait dit n’avait rien de drôle. Enfin si l’on connaissait bien Peaches, cela pouvait paraître comique. Certes. Mais pas besoin de rire comme une baleine juste pour quelques mots. Elle soupira avant de prendre Solhäl par le bras pour l’aider à se lever et par conséquent rentrer dans la maison du jeune homme. Ce dernier riait toujours. « Et sérieusement tu crois que parce que je suis complètement défoncé, je ne me souviens pas que tu étais censé fêter ton pseudo anniversaire pourri avec ton crétin de mec, ce soir à exactement vingt-et-une heure trente ? » fit Solhäl avant de regarder sa montre. Il marqua un temps et se concentra sur son cadran. Ces yeux avaient tendance à se fatiguer dans ces conditions. Puis il reprit la parole sur même ton taquin qu’il prenait depuis quelques minutes. « Oh et regarde quelle heure il est : Vingt-et-une heures cinquante-sept. Ou peut-être cinquante-cinq l’aiguille bouge trop vite. Donc bon, je sais que tu es à moitié anorexique mais manger au restaurant en si peu de temps c’est un record. » Ajouta-t-il en s’asseyant enfin sur une chaise de la cuisine. Peaches qui cherchait dans le frigo se qu’elle pourrait donner à son ami pour le faire redevenir dans son état normal, leva les yeux au ciel. Ce qu’il pouvait être lourd. Elle prit un verre d’eau, ne trouvant rien de mieux et posa devant Solhäl. « Solhäl tu es un crétin ! » Dit-elle en regardant son ami le regard presque noir. Oui elle n’arrivait pas réellement à employer ce regard de haine si noir qu’elle employait pourtant très souvent avec d’autres personnes. Toutes personnes qui avaient assez de cran pour la faire chier. Et en général, ces derniers de recommençaient pas. Solhäl scrutait le verre d’eau devant lui qu’il tenait entre ces mains, un sourire aux lèvres. En réalité, cette situation lui faisait plaisir. Que Peaches abandonne son copain pour lui, qu’elle vienne toujours à son secours, le rendait heureux et les effets de la drogue ne faisait qu’accentuer son euphorie. Et ceci, Peaches l’avait très bien remarqué. « Arrête de sourire bêtement comme ça toi ! En réalité tu jubiles tout ça parce que j’ai planté Tyler pour le petit crétin que tu es ! » Fit-elle en s’asseyant en face de Solhäl. En réalité, elle était heureuse de l’avoir fait car cela lui avait évité une soirée de plus avec son ennuyant nouveau –enfin techniquement ancien maintenant- boy-friend et surtout car elle ne s’était pas posé une seconde la question de savoir si elle devait rester ou bien rejoindre Solhäl. Et Solhäl aurait surement fait la même chose. Cependant il prit un air faussement indigné devant les paroles de son amie, avec même une pointe d’innocence. « Absolument pas, j’étais très heureux de te savoir avec ce charmant garçon » dit-il un grand sourire presque hypocrite au visage en croisant les bras. Certes il détestait ce garçon depuis genre la première fois où il l’avait vu parler et en l’occurrence draguer Peaches mais il n’oserait pas jubiler face à leur futur – et très proche- séparation, au grand jamais. Face à la réaction de Solhäl, Peaches ne pu s’empêcher de sourire. Qu’il pouvait être bête. S’il le prenait comme ça, elle allait faire de même. Elle prit sa plus célèbre moue boudeuse en croisant elle aussi les bras avant de dire : « Ah oui et c’est pour ça que tu me faisais la gueule depuis un mois et que tu t’es battu genre trois fois avec lui durant cette période hein ? » dit-elle en souriant. Elle aimait le mettre devant le fait accompli comme cela. Si lui trouvait toujours quelque chose à dire ou bien à faire dans n’importe quelle situation, elle aussi était très forte à ce petit jeu. Et sur le coup, ces paroles parvinrent à faire taire, du moins pendant quelques secondes- Solhäl. Celui-ci regardait soudainement ailleurs et les seuls mots qui sortirent, d’un ton boudeur furent : « Bah il m’avait cherché. »
SECOND SCENE Vingt-deux heures trente-six. C’est l’heure qu’indiquait l’horloge cuivre de chez Solhäl. Bien que l’heure, pour lui, n’était que le cadet de ces soucis. Il pouvait bien se coucher et se lever le lendemain à l’heure qu’il voulait. Il irait en cours seulement si l’envie lui prenait – ce qui ne lui prendrait certainement pas certes mais bon. Un son presque insupportable sortait des fenêtres de chez le jeune homme – oui il prenait un malin plaisir à faire souffrir ces voisins en mettant du Deep Purple à fond. Et ouais. – mais celui-ci s’en moquait. Et pour tout dire, il se fichait de tout en ce moment. Sauf peut-être deux choses : son petit frère dans le coma par sa faute – du moins c’est comme ça qu’il l’interprétait- et de sa meilleure amie, Peaches. En parlant de Peaches. Celle-ci venait de sonner à la porte. Solhäl mit en pause son jeu vidéo alors qu’il venait d’exterminer une créature et éteignit la musique, histoire qu’il puisse entendre son interlocuteur au passage pour se rendre vers la porte. Lorsqu’il l’ouvrit, il découvrit sa meilleure amie dans un état plutôt inhabituel. Elle qui était toujours souriante, joyeuse, presque hyperactive avait troqué sa bonne humeur quotidienne pour une mine triste, laissant des larmes couler sur ses joues. Solhäl fronça les sourcils et regarda son amie, ouvrant la porte pour la laisser entrer. « Peaches, ça va ? Qu’est-ce qui y’a ? Attends, tu pleures ? » Demanda-t-il alors en la faisant entrer. Arrivée sous la lumière artificielle de la maison du jeune homme, Peaches enleva sa main droite, qui tenait sa joue depuis quelques minutes. Elle ne répondit rien au jeune homme, n’y parvenant pas. Elle se contenta de laisser couler les larmes sur ses joues. Si Peaches, n’arrivait pas à parler dans ses conditions, Solhäl, lui y parvenait très bien. Et voir sur la joue de la personne qui comptait le plus à ses yeux une blessure pareille et la voir pleurer sans en savoir la raison le mettait hors de lui. Il s’approcha de la jeune femme, passant la main sur sa joue pour voir l’étendu de la blessure. « C’est quoi ça ? Qu’est-ce qui t’es arrivé Peaches ? On t’a frappé ? Réponds-moi Peaches ! C’est quoi ça ? » Disait-il d’un ton à la fois paniqué et énervé. L’ignorance avait le mérite de l’énerver encore plus. Peaches essaya de se calmer, tout en regardant son ami pour essayer de prononcer quelques mots sinon celui-ci serait bien capable de devenir fou. Elle sécha ses larmes d’un revers de la main, renifla quelques fois avant de réussir à s’exprimer. « C’est rien. Je suis tombée. » Mentit-elle sans grand succès. Et voir que Peaches lui mentait avait le don d’énerver encore plus Solhäl. Il était impatient et impulsif alors ce genre de phrase qui ne servait à rien, à part à reporter le moment où elle lui expliquerait la vérité. Il soupira, histoire de ne pas l’engueuler, ça n’était pas vraiment le moment de s’énerver. « Arrête ça Peaches ! Dis-moi ce qui s’est passé ? Et ne me mens pas. Pas la peine de me sortir que tu es tombé dans les escaliers, je n’y crois pas. En venant ici dans cet état tu savais très bien que je voudrais savoir ce qui s’est passé alors dis moi ! » Dit-il d’une traite, le ton montant petit à petit espérant que ça résulterait à des aveux de la jeune femme. Celle-ci se dirigea vers le salon. Rien de mieux que de marcher un peu pour se calmer. Elle s’assit sur le divan où Solhäl s’empressa de la rejoindre. Enfin celui-ci ne s’assit pas. Il était bien trop énervé pour cela. Il regardait continuellement Peaches, attendant que celle-ci crache enfin le fin mot de l’histoire. Peaches ferma les yeux quelques secondes puis les rouvrit avant de dire : « Il m’a frappé. » en ne regardant pas son ami. Elle connaissait déjà sa réaction. Elle l’allait être exactement comme elle l’avait imaginé tout au long du chemin pour se rendre chez lui. Il écarquilla les yeux avant de monter crescendo en pression. « QUOI ? Qui t’a frappé ? Dis-moi qui c’est ! Je te jure que je vais le tuer Peaches, c’est qui ? » En effet la colère était bel et bien présente et pas qu’un peu. Elle soupira une autre fois. Elle aimait beaucoup Solhäl et son côté très protecteur lui plaisait la plupart du temps, mais il était impossible pour lui de réagir calmement et l’écouter jusqu’au bout. Il fallait toujours qu’il monte dans une colère furieuse et personne ne pouvait l’arrêter. Cependant, si elle ne lui disait pas vite, il allait être de plus en plus insupportable. « Mon père mais … » commença-t-elle alors que Solhäl ne lui laissa pas terminer sa phrase. En effet celui-ci venait de prendre sa veste et ses clés de voiture pour partir voir le père de Peaches. Celui-ci faisait genre deux fois le poids de Solhäl mais les conditions imposaient que Solhäl ne reste pas là à rien faire ou à voir sa meilleure amie dans un état pareil. Peaches se leva à son tour pour essayer tant bien que mal de retenir Solhäl, histoire qu’il ne fasse pas de connerie. De plus, elle n’avait aucune envi qu’une dispute de plus éclate. La seule chose qu’elle désirait était de se réfugier chez son meilleur ami, qu’il la réconforte et la fasse penser à autre chose. Qu’ils passent la nuit à parler et à faire les idiots comme ils faisaient souvent. Elle attrapa Solhäl par le bras alors que celui-ci venait d’ouvrir la porte. Elle le regarda, avec un regard si attendrissant que même le plus grand des tirants aurait réfléchit à deux fois avant de faire un tel acte. « S’il te plait Solhäl, reste. J’ai juste envi d’être avec toi. » Dit-elle de sa petite voix. Solhäl s’arrêta, regarda Peaches et réfléchit. Je vous l’avais dit que cet air si attendrissant qu’elle prenait faisait succomber tout le monde. Pour être sûr de le convaincre et parce que celui-ci ne réagissait pas, elle reprit : « S’il te plait… » Là elle avait réussit. Solhäl soupira, relâchant toute la pression qui était montée en si peu de temps. Il referma la porte. Un léger sourire illumina le visage de la jeune femme. Solhäl s’approcha de cette dernière pour la prendre dans ses bras, histoire de la réconforter et peut-être aussi pour s’excuser de ce côté toujours impulsif qui avait tendance à créer des situations encore plus difficile pour la jeune femme. « Je peux passer la nuit ici ? » demanda-t-elle alors en relâchant les bras de son ami. Celui-ci remit une mèche de cheveux derrière l’oreille de la jeune femme, à son tour un sourire aux lèvres. Il acquiesça d’un signe de tête avant de lui répondre doucement – c’est fou ce qu’il pouvait passer d’un état à un autre en si peu de temps - : « Bien sûr, tu peux rester autant de temps que tu veux. » Cette phrase avait eu un impact important dans la vie des deux jeunes gens puisqu’en effet depuis ce jour, Peaches n’est pas reparti chez elle. Ou du moins, elle n’habite plus chez son père. Certes elle le voit de temps en temps mais à peur de retourner vivre chez elle et que tout recommence. La cohabitation est certes parfois difficile entre Peaches et Solhäl mais bien plus amusante que chez son père.
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FIRST SCENE Solhäl se trouvait dans un endroit les plus miteux qu’il puisse y exister : la prison. En effet cela faisait exactement vingt-quatre heure qu’il était enfermé là-dedans par la faute de sa chère copine- ou dorénavant ex copine- et sa vengeance stupide. Certes il l’avait cherché en la mettant dans des positions compromettantes jadis mais il pensait réellement qu’elle était passé au dessus de tout ça lorsqu’il s’était repentit auprès d’elle et qu’elle avait soi-disant pardonné. En ces vingt-quatre heures en charmante compagnie, Solhäl avait eu le temps de ressasser sa peine. En effet, il était resté plusieurs moi avec Bee et il en était réellement tombé amoureux. Solhäl amoureux, certes c’était quelque chose de très surprenant mais c’était arrivé. Il aurait tout fait pour elle. Elle était devenue si importante à ses yeux qu’il en avait même délaissé la seule personne qui comptait pour lui avant Bee : sa meilleure amie, Peaches. Celle-ci l’avait pourtant prévu qu’il courrait à la catastrophe avec Winnie. Elle connaissait sa réputation et ses manières de faire. Au final, c’était Peaches qui avait raison sur toute la ligne. Il avait été piégé à son tour. Et bien qu’en y réfléchissant bien, il lui arrivait que ce qu’il méritait, il aurait jamais pensé se retrouver là, à ce moment précis, à cause de Winnie pour deal de substances illicites. Il était assis sur un banc de la cellule, les mains tenant son visage. Il se posait simplement un milliard de question. Pourquoi avait-elle fait ça ? Etait-ce par vengeance et était-ce prémédité depuis le début ? Pourquoi lui avait-elle pardonné si c’était pour encore mieux le faire souffrir ? Pourquoi était-elle sortie aussi longtemps avec lui ? Pourquoi avait-elle attendu qu’il tombe amoureux ? Ca n’était pas quelque chose d’habituelle pour lui de tomber amoureux. Et pour dire, Bee était la première. Il ne s’évertuait jamais à connaître assez bien une personne pour en tomber fou amoureux. Les relations d’un soir lui suffisaient. Il n’avait pas d’obligation envers la personne et faisait ce qu’il désirait quand il le voulait. Mais Bee avait fait en sorte que tout soit différent cette fois. Et maintenant, il s’en voulait de lui avoir fait confiance. Cela ne lui était même pas paru bizarre qu’elle lui pardonne pour ce qu’il avait fait. Il se sentait idiot maintenant. Il soupira, relâchant ses muscles pour les décontracter un peu. Ce fut à ce moment que sous un bruit insupportable la grille de sa cellule s’ouvrit sous la voix d’un gardien : « Calderon, on a payé votre caution, vous sortez ! » Solhäl ne bougea pas. Il mit quelques secondes à comprendre que Calderon était son nom de famille et que le gardien s’adressait à lui. Ce qui lui mit la puce à l’oreille furent les trois autres détenus qui partageaient sa cellule qui le regardait fixement, attendant qu’il s’en aille – quelque peu jaloux que se ne soit pas eux qu’on ait appelé. Solhäl se leva enfin et passa la grille. Il était étonné de sortir aussi vite. Certes il avait des amis, mais pas assez riche pour pouvoir payer une caution aussi élevé que la sienne – et allez savoir si il l’aurait fait même s’ils étaient riches. La seule question qu’il se posait à ce moment précis fut de savoir quelle était la personne qui lui avait payé la caution. Mais il répondit très vite à sa question, ne voyant qu’une personne capable de faire une chose pareille : Peaches. Certes elle n’était absolument pas capable de rassembler une telle somme d’argent mais il ne voyait pas qui aurait pu faire un acte si généreux hormis elle. Sa mère était partie depuis l’accident de son petit frère, son père n’en parlons même pas et il n’avait plus de famille avec laquelle il parlait encore. Peaches était la seule. Un léger sourire quelque peu idiot orna pendant quelques secondes son visage alors qu’il attendait, appuyé au comptoir de police pour récupérer ses quelques affaires. Bien entendu son petit sachet de coke avait été retiré. Il soupira voyant que ce dernier avait disparu. Tant pis. Oui en effet, son petit séjour en prison ne lui aura pas vraiment donné de leçon. Seul juste la connaissance de la vraie Bee, qui n’était autre qu’une petite garce prétentieuse et traitresse. Voilà tout. Solhäl attrapa d’un revers de la main ses affaires – peu nombreuses- et sorti du commissariat sous les sermons du brigadier. Qu’est-ce qu’il en avait à faire ? Arrivé sur le parking, il soupira. Pourquoi avait-il fallu qu’on vienne l’arrêter à son domicile ? Maintenant il devait rentrer à pieds, à quatre heure et demi du matin jusqu’à chez lui. Pour couronner le tout, sa maison se trouvait à au moins une dizaine de kilomètre du commissariat. Géniale. Quoi de mieux que de marcher un peu après une nuit en cellule. Il entreprit alors de marcher jusqu’à chez lui, un sachet transparent contenant ses affaires dans la main. Le pas lent et flegmatique. Cela lui permettrait au moins de réfléchir un peu au grand air. Il n’arriva chez lui que le matin vers huit heures, ayant finit le chemin en bus. En arrivant chez lui, il entra et parti directement vers sa chambre où l’attendait son vieux divan et sa console de jeu, ainsi qu’un bon verre de Whisky. Il fallait bien qu’il se console un peu. Il venait tout de même de perdre la femme dont il était amoureux sous un piège presque cruel, passer vingt-quatre heure en cellule et de marcher dix kilomètres à pieds jusqu’à ce qu’il trouve enfin un bus pour retrouver sa maison. Il avait bien le droit à un petit remontant. Il jeta un œil à son téléphone portable qu’il n’avait pas regardait depuis longtemps. Six appels en absence, quatre sms. Tous de Peaches. Et même s’ils ne se parlaient plus vraiment depuis que Solhäl était avec Bee, elle était toujours là. Présente. Il soupira, jetant son téléphone. Il n’avait pas besoin des paroles de sa meilleure amie pour le moment. Il n’avait pas besoin de l’éternel : Je t’avais prévenu Solhäl. Non non. Certes il fallait qu’il la remercie d’avoir payé sa caution mais pour le moment, la seule chose qu’il voulait était de retrouver sa console et sa bouteille. Peaches, on verra plus tard. Cependant, il se devait tout de même avoir un geste pour la personne qui l’avait sorti de prison et qui le soutenait depuis le début. Il reprit son portable et écrivit un message simple et plutôt expéditif : « Je suis rentré. »
SECOND SCENE A peine une vingtaine de minutes après que Solhäl ait envoyé le texto à Peaches, celle-ci débarqua dans la maison. Elle avait l’air énervé. Celle-ci, bien qu’essoufflée d’avoir marché de chez une amie jusqu’à la maison où elle habite dorénavant avec son meilleure amie, monta les escaliers quatre à quatre et ouvrit la porte de la chambre de Solhäl telle une furie. Elle prit la première chose qui lui passa par la main – en l’occurrence une espèce de balle en mousse dont elle ignorait l’existence jusqu’à maintenant- et la lança sur Solhäl. « Sale crétin ! Liam m’a dit que tu étais sorti hier soir et je reçois ton message que maintenant ! » Criait-elle alors que la balle en mousse venait de percuter Solhäl. Celui-ci fronça les sourcils, laissant échapper un petit cri de soi-disant douleur puisque ça n’était pas vraiment avec une balle en mousse qu’il allait avoir mal. Certes mais c’était le fait. Non mais oh. Il lui aurait bien relancé, histoire de lui rendre la monnaie de sa pièce mais la balle avait rebondit et était parti à l’autre bout de la chambre. La flemme était bien trop forte pour se lever et aller la chercher. « Aïe mais tu es folle ! » avait-il finit par dire à défaut de pouvoir lui renvoyer la balle. Celle-ci marqua une pause, regarda pendant quelques secondes son ami et se mit à courir vers lui alors qu’elle se trouvait encore à la porte. Elle sauta sur le divan où se trouvait Solhäl et l’enlaça, comme elle le faisait lorsqu’ils se retrouvaient après un moment sans se voir. Elle le scruta du regard comme si la prison durant vingt-quatre heures pouvait l’avoir changé physiquement. Mais non aucun changement, sauf peut-être cette odeur presque répugnante qu’il trainait. L’odeur qu’arborait chaque prison de ce pays. Et surement du monde. Cela n’empêcha pas Peaches d’embrasser Solhäl sur la joue. « C’est bon de te revoir ! » disait-elle alors comme s’ils ne s’étaient pas vu depuis dix ans. Certes il y avait depuis que Solhäl sortait avec Bee, un froid entre les deux amis mais de la à l’accueillir comme ça. Solhäl sourit, c’est fou comment la jeune femme, en quelques paroles et quelques gestes pouvait redonner le sourire à Solhäl. Elle savait toujours quoi dire. Quoi faire. Elle était tout simplement parfaite et il ne la méritait pas toujours. Solhäl passa une main le long de la nuque de la jeune fille passant par sa joue, un sourire aux lèvres. Celle-ci se mit alors accroupie, face à Solhäl et posa ses mains sur les épaules de se dernier. « Je vais te passer le couplet sur le fait que je t’avais prévenu pour cette garce de Winniefred ou je ne sais pas quoi. Je vais juste te dire que je suis contente que vous soyez plus ensemble, je vais enfin pouvoir récupérer mon meilleur ami et l’avoir pour moi toute seule ! Et aussi aller lui refaire le portrait à cette garce pour t’avoir fait souffrir. De toute manière tu étais bien trop bien pour elle. Elle ne te méritait pas ! » Débitait-elle à une vitesse folle comme si son temps de parole était compté. Elle n’avait pas pu parler à Solhäl depuis tellement de temps qu’elle avait envie dire en quelques secondes, toutes les choses qu’elle n’avait pas pu lui dire alors qu’il l’avait presque oublié pendant qu’il sortait avec Bee. Et certes, même si elle avait fini par accepter que Solhäl ait une relation plus ou moins sérieuse, elle rêvait en secret que le jeune homme quitte Bee et revienne vers elle. C’était chose faite, à quelques détails prêts. Solhäl regardait son amie, avec un regard tendre. La main toujours posée sur le long de la joue de la jeune femme, celui-ci actionna une douce caresse sur cette dernière. Tout ceci accompagné d’un doux sourire. Et oui, Solhäl pouvait s’avérer tendre et sensible de temps en temps. A noté que celle qui ne profiterait pas de ce moment serait totalement idiote. Peaches ne l’était pas. Bien que la situation ait pu paraître bizarre, elle avait l’impression de rêver et lorsque l’on rêve, on peut tout se permettre pas vrai. Solhäl venait d’acquiescer d’un signe de tête, comme pour la remercier de ce qu’elle venait de dire. Oui en effet lui aussi pensait qu’il était trop bien pour elle. Certes il l’avait piégé auparavant mais après tout il s’était excusé et elle lui avait pourtant pardonné. Et bien apparemment non. Elle voulait juste se venger. Et ça, Solhäl aurait du le comprendre, une femme ne pardonne pas aussi facilement, surtout pour le genre de chose qu’il avait fait. Une femme et rancunière et parfois perfide. Bee l’était tout du moins. Mais il le méritait, d’une certaine manière, bien qu’il ne l’avouerait jamais. Aujourd’hui il récoltait simplement ce qu’il avait semé. Certes il avait finit par ressentir des sentiments amoureux pour la jeune femme mais ses derniers s’étaient envolés dès l’annonce de la jeune femme. Elle ne voulait que vengeance et c’était chose faite. Maintenant Solhäl se retrouvait encore plus seul. Son frère était toujours plongé dans le coma par sa faute, sa mère ne daignait plus donner signe de vie et sa petite amie, la seule personne qui réussissait à lui redonner le sourire venait de le quitter lâchement en affirmant qu’il n’avait jamais éprouvé une once d’amour pour lui. Alors qu’il avait repoussé bon nombre de personne pour Bee. Et notamment Peaches, sa meilleure amie. Aujourd’hui, on pourrait surement donner à cette demoiselle la palme de la meilleure amie la plus fidèle qu’il soit. Elle était là alors qu’il ne lui adressait presque plus la parole depuis sa relation avec Bee. Une fois encore elle était la seule à être la pour lui. Sur ce divan, il se tenait l’un en face de l’autre et Solhäl était littéralement plongé dans le regard de la demoiselle. Ils ne disaient plus un mot, concentrés chacun de leur côtés dans les yeux de l’eau. Peaches approcha alors doucement son visage pour ne s’arrêter qu’à quelques centimètres des lèvres de Solhäl. Elle ouvrit la bouche pour prononcer quelques mots mais Solhäl l’arrêta. Il fit glisser son pouce sur les lèvres de la jeune femme pour la faire taire avant de poser ses lèvres sur les siennes. Ce baiser, il l’attendait en quelque sorte depuis toujours. Tout le monde était persuadé que Solhäl était fou amoureux depuis toujours de Peaches mais seul eux deux n’arrivaient pas à l’avouer ou bien le voir, ou l’assumer. Cette fois, ce baiser donnait un sens aux choses. Et même si Peaches se sentit frissonner lorsque Solhäl l’embrassa, elle ne savait pas vraiment s’il faisait ça pas désespoir, par amusement ou bien juste pour se procurer un peu de plaisir. Solhäl recula légèrement le visage. Il regardait toujours la jeune femme, laissant planer un silence que personne n’osait rompre. Cependant, le regard de Peaches n’était plus le même. Elle avait ce regard interrogateur, ce regard qui cherchait des explications à ce que Solhäl venait de faire. Ce qui eut le mérite de troubler le jeune homme. En effet, il ne savait pas réellement ce qu’il faisait et encore moins ce que voulait dire ce baiser. Il se redressa alors, comprenant qu’il n’aurait peut-être pas du faire une chose pareille en croyant que tout serait simple. « Hum, écoutes je … c’était… enfin je n’aurais pas dû… je tu vois … » avait-il difficilement dire alors que Peaches le coupa. En effet celle-ci, prise d’un courage incroyable ferma les yeux et posa à son tour ses lèvres sur celle de Solhäl. Surpris, il le fut, sans aucun doute mais il aurait eut tord de ne pas répondre aux baisers de la jeune femme. Solhäl passa alors sa main le long de la nuque de la jeune femme, la faisait glisser jusqu’au chemisier de cette dernière pour lui enlever délicatement. Il ne se posait pour le moment aucune question et cette nuit passée avec Peaches aura surement eut le mérite d’être l’une des meilleures qu’il aurait pu passer mais le lendemain après s’être adonné à des pratiques pas vraiment réfléchis, il se tourna vers Peaches, qui dormait. Ils se trouvaient dans le même lit et leur relation venait de changer en quelques minutes. Elle n’était plus la meilleure amie avec qui ont peut dormir juste pour le fun, non. Il était dans le même lit que Peaches pour une tout autre raison. Il soupira en voyant et repensant à tout ce qu’il venait de se passer. Puis il finit par s’assoir sur le lit, se rhabiller avant de s’éclipser dehors. Il marcha pendant un très long moment. Il prit soin de ne pas prendre son portable. Histoire que l’on ne l’embête pas dans ce moment de réflexion intense. Il ne savait pas réellement où il en était et si tout ceci avait un sens. En rentrant chez lui quelques heures plus tard, il prit soin d’ignorer totalement Peaches. Ce qu’il fit le lendemain et tous les jours suivants d’ailleurs. Ceci jusqu’à ce que se soit clair dans son esprit.
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